Les Canadiens et Canadiennes ont parlé. Ils ont choisi un gouvernement libéral. Majoritaire, minoritaire, alliances stratégiques, appui et négociation, tout ça ne m’intéresse pas, aujourd’hui.
Je demande aux politiciens fédéraux de mettre les politicailleries de côté. Nous avons d’autres chats à fouetter, comme on dit. Les travailleurs et travailleuses sont toujours en situation de précarité extrême en raison de la guerre tarifaire de Donald Trump, et il faut qu’ils se mettent au travail sans plus attendre pour les protéger.

Une longue liste de choses à faire
Je parlais, dernièrement, de ce qui pourrait être fait pour venir en aide aux travailleurs et travailleuses, et particulièrement à ceux du Québec.
Il est impératif que le nouveau gouvernement fédéral s’engage concrètement et rapidement. Parmi les priorités immédiates, il y a la mise en place d’un fonds d’urgence pour soutenir directement les secteurs les plus touchés par les tarifs douaniers américains. Le transport, la manufacture et l’agriculture au Québec doivent bénéficier d’un appui ciblé et efficace pour éviter que des milliers d’emplois soient perdus.
Il faut également consolider les gains récents des travailleurs et travailleuses, comme la protection des régimes de retraite en cas de faillite, la préservation des 10 journées de congé de maladie payées pour les employés sous réglementation fédérale et le renforcement des lois qui protègent le droit à la négociation collective. Nous avons besoin d’un gouvernement qui comprenne que la prospérité économique ne peut pas se construire sur le dos des travailleurs et travailleuses.
Par ailleurs, les élus doivent absolument collaborer avec les syndicats pour préparer une stratégie de long terme face aux perturbations économiques provoquées par les tensions commerciales internationales. Il est temps de mettre sur pied un véritable partenariat social qui place les intérêts des travailleurs et travailleuses au cœur des décisions économiques du pays.
En tant que président de la Section locale 1999, je peux assurer à nos membres que nous demeurons vigilants et prêts à agir. Notre message aux politiciens est clair : assez perdu de temps! Maintenant, au travail!
Jean-François Pelletier
Président
Section locale 1999
Syndicat des Teamsters